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Batukîle
26 février 2013

SEB et le samba

La batucada : un « facilitateur de lien social »

A 30 ans, Sébastien Rit a déjà vécu plusieurs vies. Travailleur précoce, il mène de front études et travail à plein temps. Etudiant en BTS Tourisme, il découvre la batucada à l’occasion d’un stage au sein d’une association musicale. Il tombe amoureux de cette musique brésilienne qu’il ne quittera plus, jusqu’à en faire son métier.

 SEB

Sébastien Rit, fondateur de Zé Samba, association de promotion du Samba-reggae, un genre musical populaire brésilien qui associe percussions et danses.

 Comment as-tu découvert la batucada ?

A l’époque, j’étais étudiant en BTS tourisme. J’étais déjà salarié à plein temps, et pour l’école je faisais des « actions professionnelles », sortes de stages en entreprises. C’est comme ça que j’ai travaillé pour la ville de Clichy, à la direction de la culture. A l’occasion de la fête de la musique, j’avais rendez-vous avec une association de promotion des musiques nouvelles. Le projet était de faire participer les habitants de la ville à la fête de la musique. J’ai bien accroché avec le type, et du coup j’ai fait un second stage dans cette association pour organiser l’événement. Là, on a cherché des intervenants pour initier les gens et les faire jouer avec des musiciens professionnels. L’idée était de faire un grand défilé avec des casseroles, des matériaux de récup. Je me suis investi dans le projet et c’est comme ça que j’ai découvert la batucada, par hasard, en rencontrant ces intervenants. J’avais 18-19 ans.

Après ce premier contact, tu as tout de suite décidé de travailler dans la batucada ou tu as continué à travailler en parallèle ?

Après ça, je me suis mis à jouer sept jours sur sept, dans sept groupes différents. A côté j’ai continué à travailler à l’office de tourisme de la ville de Clichy. Je me suis aussi investi dans un groupe activiste.

Activiste, c’est-à-dire ?

On organisait des opérations de contestation avec le DAL (ndlr : Association Droit au Logement), des occupations de supermarché. On s’est aussi déplacé quand il y avait des expulsions de squats. L’idée était de rameuter les gens avec la musique, d’attirer leur attention pour limiter les violences policières.

Tu es resté longtemps dans ce groupe militant?

Jusqu’en 2004 à peu près. Ensuite j’ai fait une tournée dans le sud de la France avec des musiciens qui ne connaissaient pas forcément le répertoire. Du coup, il y avait beaucoup de répétitions et c’est comme ça que je me suis mis à animer. A la rentrée suivante, l’association à l’origine de la tournée a reçu une demande pour ouvrir un nouvel atelier. Comme ils ont vu que je m’en sortais bien, ils m’ont proposé d’animer ce cours. C’était ma première expérience musico-pédagogique rémunérée !

Pour quelles raisons as-tu fondé ta propre association de batucada ?

Au départ, c’est un projet fondé en 2006 avec des amis. On jouait tous dans des groupes mais on n’y trouvait pas l’esprit de la batucada avec ce que ça implique en termes de pédagogie et de création de lien social. L’idée avec Zé Samba était de construire quelque chose en supprimant les défauts qu’on avait pu observer.

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